Fonte: Chez Jesus – Rifugio Autogestito
(francaise en bas)
POLICE PARTOUT, JUSTICE COMPLICE
Altre due condanne per favoreggiamento all’immigrazione clandestina
La frontiera uccide. La polizia è la sua arma. Il Tribunale il suo padrino.
Ieri altre tre persone sono state condannate per favoreggiamento all’immigrazione clandestina al Tribunale di Gap. Due di loro sono impegnati da tempo alla lotta in frontiera, tra maraudes, presidi, manifestazioni.
Pierre è stato condannato a tre mesi con condizionale (sursis). Kevin a 4. Il PM ne aveva richiesti 6.
Kevin è stato anche accusato di “refus d’obtemperer” alle richieste della polizia quella sera, ossia di non essersi fermato subito al segnale dei gendarmi. La terza persona, è una donna non particolarmente impegnata nella questione della frontiera; è stata condannata a una multa per aver aiutato un migrante a passare il colle della Scala. Hanno fatto appello.
È chiaro che l’obiettivo del Tribunale e dei suoi giudici è di fare paura. Di rompere questo circuito di solidarietà diretta che esce dalle maglie dello Stato e delle istituzioni. Il “sursis”, è una specie di condizionale: se si ricommette lo stesso reato, allora scatta la pena precedente e la persona finisce in carcere.
La frontiera continua a separare, selezionare e rischia di uccidere ogni giorno. I suoi gendarmi giocano alla caccia al migrante sui sentieri, di notte come di giorno, e le persone per cercare di fuggire da essi scappano nella neve salendo la montagna e rischiando gli arti e la vita.
I maradeurs sono seguiti, spesso fermati, minacciati da processi e ultimamente condannati.
Ma la solidarietà non si arresta, perché la libertà non ha confini, e la terra non ha padroni.
Solidarietà ai detenuti al CRA di Vicennes, in sciopero della fame da giorni!
Police partout, justice complice.
Encore deux condamnations pour aide à l’immigration clandestine.
La frontière tue, la police est son arme, le tribunal est son parrain.
Hier encore trois personnes ont été condamnées pour aide à l’immigration clandestine par le tribunal de Gap. Deux d’entre elles sont engagées depuis longtemps dans la lutte à la frontière. Pierre a été condamné à 3 mois avec sursis. Kevin à 4 mois, même si le procureur en avait demandé 6. Kevin a été aussi accusé de refus d’obtempérer à la demande de la gendarmerie d’arrêter sa voiture. La troisième personne est une femme qui n’est pas engagée dans la question de la frontière mais a tout de même été condamnée à une amende pour avoir aidé un migrant à traverser le col de l’échelle. Les trois ont fait appel.
Il nous paraît clair que l’objectif du tribunal et de ses juges est d’effrayer les solidaires afin d’affaiblir les reseaux de solidarité directe qui ne se soumettent pas à la volonté de l’État et des institutions. La frontière continue de séparer et sélectionner, au risque de tuer tous les jours. Les gendarmes jouent à la chasse aux migrants sur le chemin, de nuit comme de jour, et les personnes, pour essayer de leur échapper, prennent des sentiers enneigés, montent la montagne au risque de leur vie. Les maraudeur.se.s sont poursuivi.e.s, souvent arrêté.e.s, menacé.e.s de procès et dernièrement condamné.e.s.
Mais la solidarité ne s’arrête pas puisque la liberté n’a pas de frontière et la terre n’a pas de patron.
Solidarité avec les enfermés dans le CRA de Vincennes en grève de la faim depuis des jours!